Construire un second garage, une extension, aménager des combles… Ces opérations d’agrandissement de maison nécessitent d’obtenir les autorisations de la mairie du lieu de résidence. Renseignements et documents sont disponibles auprès des services d’urbanisme de la ville.
Pourquoi vouloir agrandir sa maison ?
Un projet d’agrandissement peut répondre à plusieurs besoins :
- une maison devenue trop petite pour accueillir un nouveau membre dans la famille
- optimiser des espaces encore non exploités comme des combles, un grenier, etc
- tirer profit d’un grand terrain en créant une annexe
Autant de situations qui peuvent trouver réponse en agrandissant votre maison, avec pour principaux avantages :
– le fait de bénéficier d’un nouvel espace sans avoir à déménager
– de valoriser votre bien immobilier.
Il s’agit cependant d’un projet conséquent, qui doit être réfléchi afin d’adapter les travaux aux caractéristiques techniques de votre bien, aux contraintes règlementaires, mais aussi à votre budget.
Plusieurs options peuvent ainsi s’offrir à vous : agrandissement de maison avec une extension en dur, un agrandissement en bois, l’installation d’une véranda, la surélévation de votre maison, etc.
Quelle que soit l’option choisie pour agrandir votre maison, il vous faudra vous renseigner sur la faisabilité et effectuer les démarches pour obtenir les autorisations nécessaires.
Agrandissement maison : quelles sont les étapes ?
1ère étape : se renseigner en mairie
Se renseigner en mairie afin de savoir si le projet d’agrandissement de maison est réalisable dans le cadre du P.L.U. (Plan local d’urbanisme) de la commune.
Ces documents définissent un ensemble de règles auxquelles sont soumises toutes les constructions de la ville.
Ils définissent les distances à respecter entre deux bâtiments, les modalités d’implantation d’une habitation par rapport aux voies publiques, les espaces verts à respecter ou les volumes constructibles d’une parcelle…
Si un projet d’agrandissement de maison est contraire aux règles définies par la ville, il ne sera pas accepté.
2e étape : déclarer ses travaux d’agrandissement
Selon les caractéristiques de l’agrandissement de votre maison, vous n’aurez pas les mêmes démarches à effectuer.
- S’il s’agit de créer une nouvelle pièce de moins de 20m2 SHOB (Surface hors oeuvre brute : la surface de tous les planchers mesurés à l’extérieur du mur), seule une déclaration de travaux sera nécessaire.
- S’il s’agit de créer une extension de plus de 20m2 SHOB ou de changer la destination d’une pièce (un garage qui devient une chambre par exemple), même si ce changement de destination est inférieur à 20m2 SHOB, un permis de construire sera nécessaire.
Une fois le dossier de travaux d’agrandissement déposé en mairie, les services de la ville disposent de 15 jours pour indiquer le délai d’instruction du dossier.
Dans le cas d’une déclaration de travaux, ce délai ne peut excéder un mois. Dans le cas d’un permis de construire, ce délai ne peut excéder deux mois.
Si le permis de construire est accordé, il doit être affiché sur la façade de l’habitation. Il convient alors d’attendre deux mois avant de commencer les travaux d’agrandissement de votre maison.
Ce laps de temps correspond au délai de recours d’un tiers. Un voisin mécontent dispose en effet de deux mois pour s’opposer aux travaux. Si sa plainte est reçue devant un tribunal, les travaux en cours devront s’arrêter le temps que la justice statue.
3e étape : déclarer l’achèvement des travaux
Une fois les travaux d’agrandissement terminés, vous devrez transmettre à la mairie une déclaration attestant l’achèvement et la conformité des travaux (Daact).
Cette déclaration est obligatoire pour tous les travaux soumis à un permis de construire, un permis d’aménager ou une déclaration préalable de travaux.
Suite de cette déclaration, un contrôle de la conformité des travaux peut être réalisé par la mairie dans un délai de 3 mois, à partir de la date de réception de la déclaration.
Dans certains cas, ce contrôle est obligatoire et le délai est alors étendu à 5 mois :
- les travaux portent sur un immeuble inscrit au titre des monuments historiques ou situés dans un secteur sauvegardé,
- les travaux sont réalisés dans un secteur couvert par un plan de risques naturels, technologiques ou miniers.
Si les travaux ne sont pas conformes à l’autorisation d’urbanisme accordée, alors la mairie peut mettre en demeure le titulaire de l’autorisation d’y remédier en effectuant les travaux nécessaires, ou lui demander de déposer un permis de construire modificatif.